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Gossips & lies from Port Royal
Ven Juin 03 2016, 23:07
Port Royal, Fish Market, un établissement tolérant nommé « Proud Kitty »
Contact: Cannonballs
Jezabel Short, autrement connu sous le sobriquet de « Canonballs ». La rumeur prétend qu’elle est arrivée à la Jamaïque dans les bagages du général Venable., sa roublardise et son entregent l’ayant rapidement fait passer de simple fille à soldat à maîtresse de maison.
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Juin 04 2016, 17:35
Port Royal, Governor’s Mansion, octobre 1559.
Le Colonel Bruce Thatcher, ayant repris à son compte une plantation espagnole des environs de Spanish Town vint faire valoir sa déconvenue au gouverneur d’Oyley. En effet le susnommé qui avait fait venir une pouliche du Kent qui n’avait pour seule dote que sa virginité se voyait floué de sa primauté, cette dernière ayant été perdue au cours de la traversée du fait de quelque séducteur indélicat. Thatcher fit donc savoir stiff upper lip, qu’en quelque occasion qui se ferait jour il saurait rétablir son honneur, si par bonheur l’individu, qui disait-on avait été marronné aux Lucayes et donnait d’un vocable aux accents des highlands, réapparaissait à sa vue. Le gouverneur acquiesca et valida le bon droit du plaignant, convaincu que le fortaiteur engraissait déjà les langoustes.
Port Royal, Governor’s Mansion, début janvier 1660.
A peine débarqué du « Cruel Lamb » sur le quel il servit un temps, un écossais se faisant appeler « La Nouille » vint mander commission au gouverneur. Bien loin de se douter qu’il tenait là le pilleur de dote de Spanish Town, ou plutôt bienheureux de monnayer le document par-dessus la table autant qu’en dessous et de signer bas pour le dixième de l’amirauté et le 15ème du Roy , le Gouverneur d’Oyley se porta garant, prenant soin de glisser au passage à l’énergumène roulant les « R » que la saison des prises battait son plein loin des côtes de la Jamaïque, et qu’il serait avisé de point tarder à appareiller…
King’s House, fin janvier 1660
Un évènement intolérable venait d’être rapporté par la prévôté du port. Un sloop portant pavillon breton récemment acquis par un dénommé Kradush et mouillant au port depuis plus de 10 nuitées avait profité de la 11ème pour appareiller sans s’acquitter du passeport ! Chacun convint que pareille forfaiture ne pouvait être tenue pour autre que vile provocation envers la couronne en passe d’être restaurée. Il fut donné mandat au gouverneur pour mettre le contrevenant à l’amende par tout moyen à sa disposition. Le montant fut fixé 150 piastres pour le montant du passeport dû, ajouté de 300 piastres pour l’injure faite au conseil de la Jamaïque, et réhaussé de 650 piastres pour celle faîte à la couronne, la part laissé a quiconque se faisant récupérateur de la juste créance étant laissé au libre jugement du gouverneur.
La chose fut mise à la criée, faisant entendre sur les quais de Gallow’s Point jusqu’à Chocoleta Hole, qu’une récompense à valoir sur le recouvrement de 1100 piastres à faire sur la fortune du capitaine Kradush, toute commission spécifique étant émise à cet effet.
Le Colonel Bruce Thatcher, ayant repris à son compte une plantation espagnole des environs de Spanish Town vint faire valoir sa déconvenue au gouverneur d’Oyley. En effet le susnommé qui avait fait venir une pouliche du Kent qui n’avait pour seule dote que sa virginité se voyait floué de sa primauté, cette dernière ayant été perdue au cours de la traversée du fait de quelque séducteur indélicat. Thatcher fit donc savoir stiff upper lip, qu’en quelque occasion qui se ferait jour il saurait rétablir son honneur, si par bonheur l’individu, qui disait-on avait été marronné aux Lucayes et donnait d’un vocable aux accents des highlands, réapparaissait à sa vue. Le gouverneur acquiesca et valida le bon droit du plaignant, convaincu que le fortaiteur engraissait déjà les langoustes.
Port Royal, Governor’s Mansion, début janvier 1660.
A peine débarqué du « Cruel Lamb » sur le quel il servit un temps, un écossais se faisant appeler « La Nouille » vint mander commission au gouverneur. Bien loin de se douter qu’il tenait là le pilleur de dote de Spanish Town, ou plutôt bienheureux de monnayer le document par-dessus la table autant qu’en dessous et de signer bas pour le dixième de l’amirauté et le 15ème du Roy , le Gouverneur d’Oyley se porta garant, prenant soin de glisser au passage à l’énergumène roulant les « R » que la saison des prises battait son plein loin des côtes de la Jamaïque, et qu’il serait avisé de point tarder à appareiller…
King’s House, fin janvier 1660
Un évènement intolérable venait d’être rapporté par la prévôté du port. Un sloop portant pavillon breton récemment acquis par un dénommé Kradush et mouillant au port depuis plus de 10 nuitées avait profité de la 11ème pour appareiller sans s’acquitter du passeport ! Chacun convint que pareille forfaiture ne pouvait être tenue pour autre que vile provocation envers la couronne en passe d’être restaurée. Il fut donné mandat au gouverneur pour mettre le contrevenant à l’amende par tout moyen à sa disposition. Le montant fut fixé 150 piastres pour le montant du passeport dû, ajouté de 300 piastres pour l’injure faite au conseil de la Jamaïque, et réhaussé de 650 piastres pour celle faîte à la couronne, la part laissé a quiconque se faisant récupérateur de la juste créance étant laissé au libre jugement du gouverneur.
La chose fut mise à la criée, faisant entendre sur les quais de Gallow’s Point jusqu’à Chocoleta Hole, qu’une récompense à valoir sur le recouvrement de 1100 piastres à faire sur la fortune du capitaine Kradush, toute commission spécifique étant émise à cet effet.
- FLUSHAncien de la meute
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Juin 04 2016, 17:59
Quelle honte! s'en prendre à un honnête commerçant comme Kraddeoc'h sous le fallacieux prétexte qu'il n'a pû payer ce qu'il devait, parce qu'à l'heure où il largua les amarres, les fonctionnaires de la prévôté étaient tous à cuver leur whisky de contrebande. Un coup de Mc Nouille, sans doute.
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Mer Juin 08 2016, 20:00
Port Royal, Governor’s Mansion, janvier 1660.
L’écossais avait à peine quitté Governor’s Mansion qu’un vieux batave venait à son tour quémander commission. L’homme boitillait dur et à en juger par ce que le gouverneur se devait de tirer de ses cordes vocales pour obtenir réponse à ses questions, la feuille du dénommée De Güe n’était pas plus souple que sa jambe droite.
L’homme prétendait vouloir armer à la flibuste ….aux fins de commercer aux caraïbes ! D’Oyley avait beau tenter de lui expliquer par la poupe autant que par la proue que le seul commerce en ces eaux se faisait par le sabre et le canon, le vieux batave ne voulait pas en démordre, et se montra même fort habile à passer son argumentaire de tribord à bâbord sans même appuyer un arpion sur le pont. Lessivé de stérile palabres et n’y voyant finalement comme à son habitude que le 10ème de l’Amirauté et le 15ème du Roy, le gourverneur signa le document.
De fait, la vieille baderne se montra convainquante partout où elle passa, parvenant même jusqu’à faire cracher au bassinet de son entreprise le Colonel Bruce Thatcher, qui ne manqua pas lui indiquer qu’outre le retour sur son investissement, il attendait de De Güe qu’il lui rapportât contre rétribution tout informations glanée aux sujet d’un écossais qui fut prétendument maronné aux Lucayes.
Fort du soutient et de la recommandation du Colonel, nombre de vétérans bien que peux convaincus par l’allure placide du ventru flibot qu’ils s’apprêtaient d’armer, se joignirent à l’équipage…
L’écossais avait à peine quitté Governor’s Mansion qu’un vieux batave venait à son tour quémander commission. L’homme boitillait dur et à en juger par ce que le gouverneur se devait de tirer de ses cordes vocales pour obtenir réponse à ses questions, la feuille du dénommée De Güe n’était pas plus souple que sa jambe droite.
L’homme prétendait vouloir armer à la flibuste ….aux fins de commercer aux caraïbes ! D’Oyley avait beau tenter de lui expliquer par la poupe autant que par la proue que le seul commerce en ces eaux se faisait par le sabre et le canon, le vieux batave ne voulait pas en démordre, et se montra même fort habile à passer son argumentaire de tribord à bâbord sans même appuyer un arpion sur le pont. Lessivé de stérile palabres et n’y voyant finalement comme à son habitude que le 10ème de l’Amirauté et le 15ème du Roy, le gourverneur signa le document.
De fait, la vieille baderne se montra convainquante partout où elle passa, parvenant même jusqu’à faire cracher au bassinet de son entreprise le Colonel Bruce Thatcher, qui ne manqua pas lui indiquer qu’outre le retour sur son investissement, il attendait de De Güe qu’il lui rapportât contre rétribution tout informations glanée aux sujet d’un écossais qui fut prétendument maronné aux Lucayes.
Fort du soutient et de la recommandation du Colonel, nombre de vétérans bien que peux convaincus par l’allure placide du ventru flibot qu’ils s’apprêtaient d’armer, se joignirent à l’équipage…
- herbejoAncien de la meute
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Ven Juin 24 2016, 12:21
Hola moussaillon!
Tu veux de l'aventure? de l'or? du rhum? des femmes?
Engages toi avec le Captain van de Güe!!!
Pour tout nouvel engagé, une prime d'un foulard de tête est offert!!
Pour tout matelot engagé ivre par ses camarades : un prime de 1 doublon (pour les camarades!)
et n'oubliez pas :
"avec van de Güe; on ne navigue pas à vue,
avec van de Güe, on ramasse plein de morues!"
:pirat: :pirat: :pirat:
Tu veux de l'aventure? de l'or? du rhum? des femmes?
Engages toi avec le Captain van de Güe!!!
Pour tout nouvel engagé, une prime d'un foulard de tête est offert!!
Pour tout matelot engagé ivre par ses camarades : un prime de 1 doublon (pour les camarades!)
et n'oubliez pas :
"avec van de Güe; on ne navigue pas à vue,
avec van de Güe, on ramasse plein de morues!"
:pirat: :pirat: :pirat:
- FLUSHAncien de la meute
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Ven Juin 24 2016, 14:19
Qui veut du matelot!?
Du bon matelot à Van de Güe?
Il est frais, mon matelot!
Il s’accommode avec un rien!
Le matelot, c'est bon, mangez en, buvez son sang!
(y en a qui dise que l'équipage de Van de Güe serait rien que des anthropophages!)
Du bon matelot à Van de Güe?
Il est frais, mon matelot!
Il s’accommode avec un rien!
Le matelot, c'est bon, mangez en, buvez son sang!
(y en a qui dise que l'équipage de Van de Güe serait rien que des anthropophages!)
- herbejoAncien de la meute
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Ven Juin 24 2016, 17:22
Avec Flush, y a pas de blush (,??????)
avec de Güe, y a des morues!!
avec de Güe, y a des morues!!
- johnitoAncien de la meute
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Ven Juin 24 2016, 18:40
Chanté joyeusement à bord de la barque longue de Mc Aarony:
"Ne t'engage pas chez Don Playmore
Il te conduira à la mort
Mais si tu préfère l'ennui
Cherches du côté du Marquis
Ramener un tas de breloques
C'est la spécialité de Kradoc'h
ça peut attirer de la morue
Qui gravite autour de Van de Güe
Il ne reste que Mc Nouille
Le seul qu'a vraiment des C.... "
"Ne t'engage pas chez Don Playmore
Il te conduira à la mort
Mais si tu préfère l'ennui
Cherches du côté du Marquis
Ramener un tas de breloques
C'est la spécialité de Kradoc'h
ça peut attirer de la morue
Qui gravite autour de Van de Güe
Il ne reste que Mc Nouille
Le seul qu'a vraiment des C.... "
- FLUSHAncien de la meute
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Juin 25 2016, 09:17
Que le Cruel Lamb croise dans les mêmes eaux que le Skeud an Ankou, et je vous fera chanter le deuxième couplet, où il est dit que les couilles à l'un pourraient bien devenir les breloques à l'autre.
Qu'est ce t'en dit Koko?!
"Argaaaaaad!"
Nan, Koko, ça, c'était hier...
Il est con, ce Koko!
Qu'est ce t'en dit Koko?!
"Argaaaaaad!"
Nan, Koko, ça, c'était hier...
Il est con, ce Koko!
- FriedrichModérateur
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Juil 16 2016, 23:16
Chocolate Hole, début de février 1660
The Cruel Lamb appareillait de Port Royal pour une destination inconnue. Il est notable que Bruce Thatcher s'aquitta lui même du passeport et de l'avitaillement du navire, le planteur faisant force démonstration d'autorité bien en vue de tous, comme si cela pouvait agir comme quelque sorte de beaume sur son honneur bafoué.
The Cruel Lamb appareillait de Port Royal pour une destination inconnue. Il est notable que Bruce Thatcher s'aquitta lui même du passeport et de l'avitaillement du navire, le planteur faisant force démonstration d'autorité bien en vue de tous, comme si cela pouvait agir comme quelque sorte de beaume sur son honneur bafoué.
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Aoû 20 2016, 15:49
Recrudescence du brigandage à Port Royal!
A la mi de mai de 1660 la notabilité de Port Royal est en émoi au point que les principaux planteurs viennent à défiler chez le gourverneur d’Oyley, réclamant à grande humeur qu’à l’engeance flibustière fréquentant le port il soit fait surveillance et exigence plus serrée. En effet le sieur Paul Wiscombe aurait dernièrement été victime d’un sauvage brigandage nocturne ne devant le salut de sa recette annuelle qu’à l’adresse de Mark Smithwicks, ancien soldat de son état employé à la garde de son exploitation équine.
De fait, si les canassons de Wiscombe ne sont que vielles carnes mal pansées, leur crottin lui confère la plus grande considération de nombre de planteurs, l’usage d’un seul tonneau dudit crottin valant bien le labeur de 10 esclaves de Guinée l’an.
Mais il se dit ailleurs que dans les salons poudrés que les gesticulations de la gent argentée n’ont pour but que de masquer ce que chacun sait ; que ledit Wiscombe avait précédemment amoché une fille du Proud Kitty, chose que Miss Short qu’on sait rigoureuse en affaires, ne peut décemment laisser faire sans concourir à la ruine de cet établissement, la pauvre bougresse en ayant gardé un si vilain stigmate sur le minois que ses tarifs en furent diminués de moitié!
En effet d’après le cuisinier du maître crottinier, si la recette fut bien sauvée par une balle de mousquet brûlant la cervelle du malandrin au bras duquel elle s’échappait, Paul Wiscombe ne s’en ait pas moins vu privé d’une esgourde du côté droit qui fut retrouvée toute saignante dans la poche du même côté d’un autre brigand qui fut capturée gisant au sol, la main tranchée d’un coup du sabre de Mr. Smithwicks.
Benjamin Pointer, employé à la prison de Port Royal, racontera peu après que le captif qu’il venait de sortir de sa geôle en vue d’être dûment interrogé par les autorités se serait brutalement jeté sur son sabre qu’il venait de sortir par soucis d’hygiène afin d’occir un vilain rats bien noir passant à leur pieds dans la coursive humide qu’il venait à emprunter.
A la mi de mai de 1660 la notabilité de Port Royal est en émoi au point que les principaux planteurs viennent à défiler chez le gourverneur d’Oyley, réclamant à grande humeur qu’à l’engeance flibustière fréquentant le port il soit fait surveillance et exigence plus serrée. En effet le sieur Paul Wiscombe aurait dernièrement été victime d’un sauvage brigandage nocturne ne devant le salut de sa recette annuelle qu’à l’adresse de Mark Smithwicks, ancien soldat de son état employé à la garde de son exploitation équine.
De fait, si les canassons de Wiscombe ne sont que vielles carnes mal pansées, leur crottin lui confère la plus grande considération de nombre de planteurs, l’usage d’un seul tonneau dudit crottin valant bien le labeur de 10 esclaves de Guinée l’an.
Mais il se dit ailleurs que dans les salons poudrés que les gesticulations de la gent argentée n’ont pour but que de masquer ce que chacun sait ; que ledit Wiscombe avait précédemment amoché une fille du Proud Kitty, chose que Miss Short qu’on sait rigoureuse en affaires, ne peut décemment laisser faire sans concourir à la ruine de cet établissement, la pauvre bougresse en ayant gardé un si vilain stigmate sur le minois que ses tarifs en furent diminués de moitié!
En effet d’après le cuisinier du maître crottinier, si la recette fut bien sauvée par une balle de mousquet brûlant la cervelle du malandrin au bras duquel elle s’échappait, Paul Wiscombe ne s’en ait pas moins vu privé d’une esgourde du côté droit qui fut retrouvée toute saignante dans la poche du même côté d’un autre brigand qui fut capturée gisant au sol, la main tranchée d’un coup du sabre de Mr. Smithwicks.
Benjamin Pointer, employé à la prison de Port Royal, racontera peu après que le captif qu’il venait de sortir de sa geôle en vue d’être dûment interrogé par les autorités se serait brutalement jeté sur son sabre qu’il venait de sortir par soucis d’hygiène afin d’occir un vilain rats bien noir passant à leur pieds dans la coursive humide qu’il venait à emprunter.
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Aoû 20 2016, 16:53
Chocolate Hole, fin de mai 1660
The Cruel Lamb mouillait à nouveau à Port Royal, prenant connaissance des derniers évènements mais rentrant visiblement bredouille à en juger par la mine morne de l’équipage et le peu de fois qu’on vit l’un ou l’autre de ce dernier se délester de quelque pièce de huit dans l’un ou l’autre établissement de réconfort.
The Cruel Lamb mouillait à nouveau à Port Royal, prenant connaissance des derniers évènements mais rentrant visiblement bredouille à en juger par la mine morne de l’équipage et le peu de fois qu’on vit l’un ou l’autre de ce dernier se délester de quelque pièce de huit dans l’un ou l’autre établissement de réconfort.
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Aoû 20 2016, 17:09
Fin juin de 1660
Les planteurs étant à plein remis de l’émoi provoqué par l’affaire Wiscombe, mais bien assagis dans les égards prodiguées aux filles du Proud Kitty, les marchands sont à leur tour tourmentés par un évènement de mauvaise augure.
Antony Speedam, voguant à toutes sortes de petit commerce et commérage par de fréquentes liaisons entre Port Royal et la Tortue à bord de sa tartane, rapporte avoir été attaqué dans le passage du vent par un corsaire espagnol, ne devant son salut qu’à un vent mollissant et à sa bonne connaissance de ces côtes.
Outre qu’il identifia l’assaillant comme une de ces corvettes que les espagnols nomment « Zabra », il nota comme remarquable le pavillon d’artimon aux armes de Carthagène des Indes et, bien qu’à bonne distance, le capitaine juché sur la dunette gesticulant vivement et beuglant non moins vertement…
Les planteurs étant à plein remis de l’émoi provoqué par l’affaire Wiscombe, mais bien assagis dans les égards prodiguées aux filles du Proud Kitty, les marchands sont à leur tour tourmentés par un évènement de mauvaise augure.
Antony Speedam, voguant à toutes sortes de petit commerce et commérage par de fréquentes liaisons entre Port Royal et la Tortue à bord de sa tartane, rapporte avoir été attaqué dans le passage du vent par un corsaire espagnol, ne devant son salut qu’à un vent mollissant et à sa bonne connaissance de ces côtes.
Outre qu’il identifia l’assaillant comme une de ces corvettes que les espagnols nomment « Zabra », il nota comme remarquable le pavillon d’artimon aux armes de Carthagène des Indes et, bien qu’à bonne distance, le capitaine juché sur la dunette gesticulant vivement et beuglant non moins vertement…
- FriedrichModérateur
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Aoû 27 2016, 15:43
Mi juillet de 1660 : Désastre du Saint David
Au début de Juillet un convoi de trois galions affrété conjointement par un consortium de marchand de la Jamaïque et de la Massassuchetts Bay Company a été attaqué par un corsaire espagnol dans le passage du vent, les trois navires étant chargés de précieuses marchandises des Amériques à destination de Plymouth. Parmi ces trois galions était le Saint David devant au retour de Plymouth convoyer un groupe de puritains et des marchandises de nécessité pour la colonie de Salem à la baie du Massassuchetts.
Rapidement isolé du convoi le Saint David portant 82 tonneaux d’indigo a livré un combat acharné à la zabra espagnole, jusqu’à la mettre en péril lors même de l’abordage qui s’est ensuivi. D’après les survivants qui furent mis à la chaloupe le capitaine espagnol avait tout d’El Exaltado, mais se fit connaître sous le nom de Francisco Marquès, capitaine du Furia Francès, propriété de droit de Dom Flusho del Rioja, gouverneur de Ste Catherine.
Outre le préjudice estimé à 100 000 écus subi par le consortium par la perte du navire et de sa cargaison, il est également à déplorer qu’y fut capturé le pasteur Benjamin Woodrow, mandaté par la Massassuchetts Bay Company en ce qui concerne la seconde partie du voyage du Saint David et les accords commerciaux passés par les le consortium Jamaïcain, lequel pasteur Woodrow serait retenu en otage par ledit Francisco Marquès.
De ce fait, étant donné la menace que fait peser sur le commerce jamaïcain les attaques récurrentes d’El Exaltado dans le passage du vent, Hender MOLESWORTH, représentant le consortium Jamaïcain, offre une prime de 50 000 pièces de huit à qui ramènera captif à la Jamaïque, Francisco Marquès alias El Exaltado présumé basée à Santiago de Cuba, la prime étant réduite de moitié s’il ne s’agit que de la dépouille dudit Marquès, dument identifiée.
Au début de Juillet un convoi de trois galions affrété conjointement par un consortium de marchand de la Jamaïque et de la Massassuchetts Bay Company a été attaqué par un corsaire espagnol dans le passage du vent, les trois navires étant chargés de précieuses marchandises des Amériques à destination de Plymouth. Parmi ces trois galions était le Saint David devant au retour de Plymouth convoyer un groupe de puritains et des marchandises de nécessité pour la colonie de Salem à la baie du Massassuchetts.
Rapidement isolé du convoi le Saint David portant 82 tonneaux d’indigo a livré un combat acharné à la zabra espagnole, jusqu’à la mettre en péril lors même de l’abordage qui s’est ensuivi. D’après les survivants qui furent mis à la chaloupe le capitaine espagnol avait tout d’El Exaltado, mais se fit connaître sous le nom de Francisco Marquès, capitaine du Furia Francès, propriété de droit de Dom Flusho del Rioja, gouverneur de Ste Catherine.
Outre le préjudice estimé à 100 000 écus subi par le consortium par la perte du navire et de sa cargaison, il est également à déplorer qu’y fut capturé le pasteur Benjamin Woodrow, mandaté par la Massassuchetts Bay Company en ce qui concerne la seconde partie du voyage du Saint David et les accords commerciaux passés par les le consortium Jamaïcain, lequel pasteur Woodrow serait retenu en otage par ledit Francisco Marquès.
De ce fait, étant donné la menace que fait peser sur le commerce jamaïcain les attaques récurrentes d’El Exaltado dans le passage du vent, Hender MOLESWORTH, représentant le consortium Jamaïcain, offre une prime de 50 000 pièces de huit à qui ramènera captif à la Jamaïque, Francisco Marquès alias El Exaltado présumé basée à Santiago de Cuba, la prime étant réduite de moitié s’il ne s’agit que de la dépouille dudit Marquès, dument identifiée.
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Re: Gossips & lies from Port Royal
Sam Aoû 27 2016, 15:58
A la mi août de 1660: rappel de deux commissions
Le Gouverneur d'Oyley fait savoir que les commissions des capitaines Mc Aarony et van de Güe étant échue depuis la fin de juin, elles doivent être impérativement rendues à Port Royal avant le 1er de septembre de 1660. Dans le cas où le délais de restitution serait dépassé lesdits capitaines devront en assumer les funestes conséquences.
Le Gouverneur d'Oyley fait savoir que les commissions des capitaines Mc Aarony et van de Güe étant échue depuis la fin de juin, elles doivent être impérativement rendues à Port Royal avant le 1er de septembre de 1660. Dans le cas où le délais de restitution serait dépassé lesdits capitaines devront en assumer les funestes conséquences.
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