[RP] Kalz trouz zo 'n davarn! La TAVERNE de Maître Friedrich!

Ca manque, ça, une taverne où on vienne juste s'installer et raconter des sotises, non?

Par exemple, pour les gens de passage qui se connaisse pas, ben... Le vieux Flush est en chemin avec vous les présenter...

Il a compté sur ses doigts, et il en a déjà 6 da c'hoari en ty.



D'abord, y' a çui qu'à la plus grande bouche. Si je ne parlons de lui à vous de prime, il va faire sa tête des mauvais jours, rapport que c'est çui qu'aurait le plus d'expérience dans la bande de téméraires loups d'mer ci-atablée, en plus qu'il a le plus de malfaçons du fait de son âge aussi grand que la pine de cheval marin qui dit qu'il a, et prétexte que c'est lui qu'est le patron... J'allons pas me fâcher avec, ça non...

Van de Güe, il s'appelle. Un batave roublard de la pire espèce, qui travaille servilement pour Sa gracieuse, parce qu'Elle paye mieux... His Lordship, qui veut qu'on lui dise en courbant échine à chaque demat...



Y a plein de trucs qu'il traîne à lui comme casseroles. Des choses qu'un chrétien, un vrai, i' pourrait même pas entendre tellement c'est moche. Mais, bon... entre nous, hein? Tenez, et c'est pas le pire: on dit qu'un jour de février 1660, il a tué, dépecé, cuisiné et servi trois de ses propres matelots, pour nourrir les ceux-ce de son bateau, la "Reine des Morues", ou quelque chose du même tonneau.


Et puis là,



c'est...

Nan nan, je vous entendons d'ici... Nan, c'est pas Kradoc'h, c'est le Nantais, là, le Marquis. Le marquis qu'a sa marquise. Il l'a tient hyper propre, le pont d'celle, on dit qu'il est ciré, c'est dire... Un Zadiste, que c'est, il m'a dit une nuit de pleine lune... J'avions pas compris, je savons juste qu'il aime pas les boucaniers. Je savons pas si ça a un rapport avec la lune...



Le cap'taine Kradoc'h, je le présentons pas, il est connu de tous...






Et puis y a çui-ci là...



Le Cruel Lamb's Captain? Que nenni, j'avions failli tomber dans sa pièce, itou... c'est le plus fourbe de tous... On croit voir sa face, on voit son revers, il est rien qu'à se donner des allures de curé, ce papiste, pourtant, ça doit pas être pour rien qu'on l'appelle l'Ogre de Bilbao!!! Dom Playmo.

Un gros bill.

Je la refaisons...

Ce moussaillon s'appelle Playmo gros Bill!

WaHahahaahac'h!!!

Aaaah vraiment, les soirées du cap'taine Kradoc'h, c'est toujours un succès... On se bidonne...

Tenez!  On le voit mieux, là:





Ordonc, si j'vous montrions l'aut'ci, n'allez pas me dire tout pareillement "ah! lui j'le reconnaissons, an hini, c'est Mac Nouille!"



Cui-là, t'as qu'à regarder le tartan, c'est comme un matricule... C't'un vrai. Pas un Lowlanders, comme la Nouille. I' nous vient droit des Highlands. Un catho, aussi, que c'est. C'est le tout dernier à fréquenter les lieux... j'avions pas son nom en tête, faudra qu'il se présente, faire son demat ha trugarez, paotred, quoi...
Mc Taugh? Mc Do? Mc Tautaugh? Nan, vraiment, j'savions plus, nan...




Le Scotillon anglican -vous parlez  qu'i' doit être rien qu'un Borderer, en vrai, à croire au Dieu de ses perfides voisins!- il est là... Venu pour une histoire de coucheries, qu'i' dit. Le chardon fleur-bleue des Caraïbes, en somme...

Bref: icelui est le maître du Cruel Lamb...



Mc Nouille, quoi!



J'avions compté 6, mais n'avions pas présenter le VRAI patron:

Maître Friedrich, i' s'appelle...

C'est le seul paotr qu'a le cran de bien vouloir nous recevoir tous dans son établissement... Et faut reconnaître, je savons pas ce qu'il met dans sa théière, mais c'est du bon!

Tenez, 'gardez, çui qu'est au mitant des Messieurs, Friedric'h ar Maestr, est:

Lors de son passage à la Tortue, Kradoc'h fait savoir à qui veut bien l'entendre ce qui suit:

Le breton capitaine reconnait devoir la somme de 150 pièces de huit au représentant de sa Gracieuse Majesté , à sçavoir le gouverneur Oyley.

L'honnête et valeureux Kradoc'h jure qu'il voulait fort volontiers s'en acquitter à la prévôté de Port Royal, mais que trouvant portes closes du fait que le prévôt et ses hommes devaient comme à leur habitude cuver leur rhum, que matine sonnait déjà, et qu'ayant à choisir entre la justice des hommes et celle de Dieu, il ne put attendre le réveil des fonctionnaires royaux, il ne put, en très bon chrétien,faire autrement que d'aller droit à la Chapelle Ste Anne de l'église dite "Old Church", pour y prier Sa céleste protection avant d'entreprendre son voyage, qui ne pouvait attendre. Ce fayct, et voulant profiter de la marée, il ne put faire aultrement que prindre large sans payer la juste taxe qu'il aurait dû payer.

Salut la compagnie!!

Pour ceusse qui me connaissent pas, je suis le captain Ewen van de Güe, présentement à la tête du "Koning van kabeljauw"...autrement dit le roi des morues!
Bref, je suis à la recherche de 2 choses :

d'abord, un gars qui cause avec un accent breton, qui se promène avec un perroquet braillard sur l'épaule....il est toujours habillé avec un string "armor-lux"....
Il est pas là???
je dois lui demander quelques doublons, à cause qu'il s'est sauvé d'un port sans payer...
bon....pas grave...je vais concocter un piège à base de chouchen, ça devrait marcher!

Deuzzzzzioooo!
Je cherche des gars qu'on pas froid aux zyeux!
des gars qu'aiment l'or et les femmes!
Vous vous engagez? vous aurez de l'aventure, vous aurez de la morue!
vous connaissez un gars un peu ivre à amener sur mon bateau?
vous aurez 2 doublon, s'il a 2 bras, 1 doublon s'il lui manque un bras ou une jambe, 3 piastres s'il est cul de jatte et borgne...mais amenez le bourré!

Bref mes gaillards, n'oubliez pas :
avec de Güe, on ne navigue pas à vue
avec de Güe, y a des morues!

Croisé en cette sombre taverne...

Le Capitaine Ewen Van de Güe...

Originaire d'une famille huguenote française, son accoutrement est plutôt hétéroclite, mais il porte parfois une tenue ressemblant à celle d'un Mage...en effet, il est surnommé : "le faux mage de Hollande"!!!
...et vu son âge avancé, il a perdu des morceaux de lui-même, petit à petit...quant à sa jambe de bois, il ne sait plus de quel côté!!

La morue est faite à partir de vrais morceaux de morue (playmobil scalpélisé et retravaillé).


Puisque je suis ici, autant vous donner quelques nouvelles de la Star incontestée de ce début de campagne...

Nous avions laissé Kradoc'h tout claudicant, avec un Koko gros comme un poulet sur l'épaule.

Main'nant que le capitaine, il y a mis tant de short-breads land-lease et si tant de connaissances en dedans, Koko a forci. Sur son épaule, il ne se tient plus. Nan! C'est une béééééééét' ed prêt ed 36 livres.

Ah ben, nom de Güe de nom de Güe!!

en v'la un autre qu'a perdu des morceaux!! :pirat:

Ca cause ferme, chez Maître Friedrich...

A la table du fond, quelques buveurs de cidre font tourner la parole.

"Il paraîtrait que le Marquis est allé avec la défaite... Les gens d'armes du fort Santa Theresa l'auraient pris tout, et son équipage connu malemort, décimé, pris aussi ou en fuite... La queue basse, j'ai entendu... Sale temps pour les flibustiers."

"Des flibustiers, tu dis? Nann! C'est pas ça la Flibuste! C'est sottise d'enfançons que de s'en vouloir manger seul la part du Lustucru. La Marquis a chiassé. Moi, je dis: un vrai capitaine, sept fois le tour de son crâne avec son idée, il doit aller avant de faire."

"Sur zo! Peut'êt ar Markiz aura eu son œil torve plus gros que son vent'... C'est folie que de se vouloir frotter à pareil gibier si peu de mond' avec. Cui-ci qui ne veut faire qu'à sa tête doit l'avoir mieux pleine!"

"Ya vad, ma Doué! Il a fait son fanfaron, tout ça parce qu'il voulait jouer ar maestr avec not' bon Kradoc'h.. Rouezh ar mor, qu'il se voulait!"

"Folie!"

"Pauv' diables, quand mêm', que ceux-ce qui l'auront suivi... Le garrot, ils ont gagné, rien d'aut'!"

"Main'nant, quoi peut on faire?"

"Moi, je dis: un ponte de Novelle Espaigne, il faut prend' tout vif, et l'échanger contre le marquis et ses hommes..."

"Deg Vreton, enjaillés... Ca fait combien d'Espagnols, à rendre contre?"

"Un demi-cent, ou trois vingts, peut-êt... Du travail, ça fait pour les libérer tous..."

"J'ai dit; UN pont', les Espagnols, ils comptent pas pareil que nous aut'."

"Un pont'? Petra zo?!"

"Nann, Le Kozh, pas de petra zo! Piou eo..."

"Aaaaaaah! Ya vad, un pont', je sais pas quoi c'est, moi... Les Jésuites, ils m'ont pas tout dit du françois. C'est pas un quoi, mais un qui, don'!?"

"Du temps, le vieux, qu'il te faut pour comprend'".

"Peoc'h bremañ, den yaouank! Du respect, avec moi, si tu veux aller sans la part du chien jaune et ses crocs collés à tailler ta yall! Qui, don', alors, sera le pont' que tu dis?"

"Oh! Vieux Flush, c'était furlukinerie! Un pont', n'importe... je veux dire un Espingoin à plumes, à bourse pleine, et à perruque..."

"Tudieu, on pourrait leur livrer Van Güe, les plumes et la perruque, il a déjà! La bourse, je ne sais, mais sa langue coupée, il ferait un bon espingoin!"

"Une langue si bien pendue, facile à la couper, c'est!"

"Ah, mais non, tarabistouille! Cui-ci n'a pas la stature d'un pont', un gué, peut'êt' tout juste, pas un pont'!

On se met à sourire, quand on comprend...

"De Güe est gai?!"

On rit de meilleur cœur encore, du vieux qui n'a riencompris! (Pour rappel, les soirées du capitaine Kradoc'h, même sans le capitaine, c'est toujours un succès!)

"Pas plus que la moitié de ta moitié, Gardner!!"

(on philosophe un peu, aussi, ce qui ramène un moment le calme, le temps que tous vident leur verrée...)

"Y'é comprend pas cé qué vous dites des gués et des ponts... En Espagne, on en a, c'est des châteaux, qu'il y a moins... pero... Moi y'é dis qué l'hombre Van Dégou n'é pas assez stylé pour passer Espagnol, même un Vascon, y é dis qué y'é n'y croirais pas!"

"Alors, un vrai pont' espingoin, il nous faut prend'..."

Ainsi fut conclu, sinon que Kersauzon se leva et cria soudainement, en imitant son capitaine...

"Tavernier! La même chose, du pain, du beurre, et mon sabre, pour manger avec!"

Tou n'imes pas l'art dé la parole, hombre?

Hé toi l'bavard et soulard !

Tu racontes que des niaiseries. La Marquise ne peut pas être veuve tant qu'elle n'est pas coulée. Et le Marquis est toujours vivant, ca j'peux l'jurer, nom d'un furoncle poisseux de de Güe.

Ca je suis certain que dans les jours à venir tu vas en entendre parler !

En attendant, j'te repaye un coup car j'pense que t'aimerai bien une histoire sur le Hollandais puant.

Ō Kradoc'h ! ô nobleuh capitaine !

Jusqu'au Louvreuh maintenant,
On chanteuh vos z essploits!
L'on dit mêmeuh que le Rehoy,
S'en delecteuh vivement!

Là, uneuh nef en vos mains, prise!
Ici, un spagnol port par vos hommeuhs réduit !!!
Tout bonnement, Sa majesté s'en réjouit:
les îles du Ponant sous Sa volonté sont mises!

Émile Briandt, Marquis de Planton, chambrier du Roy

"Ooooh le Batave! I' va maraver la schness au 'spingouin, direct dans sa fratz, qui va lui mettre!"

Un long silence...

> A deux contre un, qu'elle y perd ses plumes, la morue, je dis!

> Maraver la tronche à l'aut', que je dis, à coups de bulot!

> Allons messieurs, que l'on se calme, et que l'on dédale de notre table, mettons les choses à plat, le voulez vous?

Les deux hommes roulent des yeux ronds. On leur parle de si haut qu'ils s'en sentent soudainement écrasés... Emile Briandt, content de son effet, esquisse de la main un large geste, et crie:

> Tavernier!

Le brouhaha le couvre, mais l'alcool le chauffe assez pour qu'il s'essaye au rôle qu'on veut bien lui prêter... Il se lève et, en même temps, sa voie.

> Ordonc! Tavernier! Nous vous hélons, et nul ne vient!?

> Si fait, mon bon Monsieur, si fait, nous venons! Vous disez?

> Notez, nous vous prions... Mademoiselle et moi, nous misons 50 piastres sur l'Espagnol! Quelqu'un pour relever le pari?

:shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:  :shock:

Le silence se fait à nouveau...

Un jeune capitaine fait son irruption dans la taverne. Il ressemble étrangement au capitaine Cadouan d'Armor, mais en plus jeune. Il avance d'une allure élégante, et toise la foule...enfin les poivrots et les soudards. Et d'une voix forte et arrogante prend la parole.

Ainsi, il y aurait un autre capitaine avec une Frégate Marchande à la Tortue ? Qui est donc ce brave qui arbore un si beau pavillon Breton ?

Horsçà, mon ami, le ci-devant Capitaine Yann Varia Kradoc'h Ab Rohan-Leon, du Roy Louis letrès catholique, serviteur, gouverneur pour icelui de l'île de Gonâve.

Mais, diantre! Par la barbe de Merlin! Voilà au port deux belles nefs portant haut l'hermine! Mill c'hast! Le lys s'en trouve fâné, flétri, ne trouvez vous.

Nous ne savons qui êtes, mais au regard du vaisseau qui mouille au même quai que mien, nous vous donnerons pour l'heure non moins qu'un Mon Sieur... Monsieur?

Nous n'osons imaginer ce que deux pareils vaisseaux pourraient ensemble entreprendre! Ordonc, il nous faut je pense en discuter un brin!