BK - 1er avril 42 - St Yaroslav

La lune est pleine, Fedorovovitch est inquiet... Il est toujours dans l'attente de nouvelles des combats de la veille, où une partie de son groupe a été engagée pour opérer une attaque de diversion conduite par son supérieure, le Général Nadrianko, sur le flanc droit des Roumains...

Il peste de l'incapacité qu'à Vladimir Poutchev à réparer l'unique radio de son groupe de commandement quand le caporal Youri Zavarian vient le prévenir dans son véhicule fait poste de commandement que les Allemands semblent avoir quitté Saint Yarosvlav.

"Camarade-colonel Federorovitch, il vous faut aller sans plus tarder au poste d'observation, hâtez-vous, la promptitude est la clé du succès, comme disait Napoléon de Bonaparte!"

"Pas Camarade-colonel, Zavarian!"

"Si fait, Camarade-Général, j'ignorais votre promotion, je vous prie instamment de bien vouloir excuser l'humble caporal que je suis... L'ampoule du plafonnier de la Fiodschanka éclaire si faiblement que je n'y vois goute..."

Fiodor fulmine, et éructe...

"Satané Arménien tout emprunté et pétri de tsarisme que tu es! Pas Camarade-colonel, ni Camarade-Général: les grades n'ont pas cours dans mon groupe!"

"Certes, Camarade-Commandant, je n'avais pas plus vu que vous aviez été dégradé..."

Fiodor finit par sortir, menaçant, et son mètre 89 écrase maintenant les 152 centimètres (talons inclus) de Youri... Aussi bête qu'indigné.

"Camarade-capitaine? Ils n'ont pas osé, quand même!?

Fiodor, comme à son habitude quand il est énervé, tire l'oreille de son camarade-subalterne jusqu'à ce qu'il gémisse, avant de s'excuser -sans rien dire- en lui offrant une cigarette américaine (il faut bien reconnaître que les capitalistes ont de bons côtés, et qu'il n'en veut pas aux ouvriers de Flushingtown d'avoir caché une caisse de Flushy Strikes dans chacun des chars Lee qu'on lui a livrés).



Les deux hommes grimpent silencieusement jusqu'à la colline où se trouve le poste d'observation. Saint Yaroslav est là, presque à portée de main... Le Camarade-Colonel-quand-même ne perçoit plus l'ombre menaçante des panzers, Youri a peut-être dit juste.

Mais au moment où il se décide à convoquer Pagdanov pour l'envoyer en reconnaissance, lui viennent des bruits métalliques étranges, mêlés à des rires et à des cris de joie... Les beuglements d'une femme -lui semble-t-il- dans une langue qui n'est pas l'allemand...

Fiodor se tourne vers le caporal...

"Les Boulons ont été relevés... Je ne sais qui est là, mais ces gens ne sont pas allemands."

Le caporal est gêné de constater l'incommensurable inculture de son Camarade-Maître... Pour cet homme qui travailla 8 ans au Grand Hôtel d'Odessa et qui parle 18 langues sans autres accents que celui d'Arménie, il n'y a aucun doute. Il ose finalement...

"Camarade, ce que je crois être une voix de femme à crier aux autres de "fermer leur gueule, s'ils voulaient de la bonne soupe à Mémé. J'en oubliais le principal! Ô omission, génératrice de défaite, comme disait Lao Tseu... C'est du Roumains des Carpates."

Federovovitch jette un œil redevable à son caporal. Puis il se tourne à nouveau vers St Yaroslav, attentif...

Soudain, un bruit de moteur tonitruant déchire la nuit... Une horde mécanisée? La batterie de casseroles de la cuisinière, tombée à terre?

La femme -oui, cela doit être une femme- se met à gueuler plus fort encore. Il lui semble entendre que les nouveaux venus s'excusent.

Youri traduit:

"Je ne voulais pas faire tant de bruit... La mécanique italienne, vous savez... J'espère que vous m'excuserez... Mais... Ne le prenez pas mal, Belle-Maman, il faudra plus de soupe... Ah! Tout ce travail que je vous impose... Ne seriez vous pas mieux au pays?"

Il y a du monde, en face... Plus de doute.

"Les Teutons ont été relevés par des Roumains..."

"Diantre! Des Roumains, en plus d'une Roumaine!"

"Diantre... Nous attaquerons à l'aube..."


OB SOVIETIQUE - 500 POINTS

Sur table, le groupe de commandement de Fiodor (gratuit), ainsi qu'une section d'infanterie comptant jusqu'à deux armes lourdes / ATR. Toutes les troupes sont dans des retranchements individuels.

Les troupes sont à prendre en priorité parmi celles ayant participé au Raid. Pour plus de souplesse, un tank unique peut être pris (non obligatoire, les valentines pouvant être joués lors de l'attaque de diversion), ou une compagnie réduite à une seule sectio, mais il faut aligner toute ou partie de la compagnie pénale, toute ou partie de la compagnie d'assaut. Aucune troupe présente lors de l'attaque de diversion ne peu être prise.

L'ensemble des troupes soviétiques non présentes arrive tour 1, de son bord de table.

Seules options disponibles:

> On considère les troupes sur table comme étant camouflées.
> 3 barricades pour le Roumain.
> Des retranchements pour les troupes présentes sur table pour le Soviétique.
> Fedorovitch peut attaquer à l'aube.

POINTS DE PRESTIGE:
> 10 points par objectif tenu.
> 5 points par objectif contesté.
> 5 points si le héros ennemi est obligé à fuir, ou s'il est éliminé.
> Les points de destruction des unités adverse, comme indiqué page 113 sinon qu'un socle de miliciens (sauf CDT de MIL) ne compte qu'un demi point arrondi au sup, au besoin.

ENSUITE, des points de prestige sont ajoutés / retranchés en fonction du résultat.
De plus, chacun des Héros gagnent, s'il ne sort pas de table ni est détruit, 5 points de prestige.

Allumant discrètement une "Lukistiy" à la faible lueur de la Fiodschanka,
Fedor griffonne son premier jet d'ordres,
Tout en fredonnant aussi faiblement qu'il le peut:

"Ya niet sovietskiiiyyyy...
Ya dolgo makhnovtsyyyyyy...
Ya odessitskiiiiyyy AaanNAArKhIstT!!"

Il s'agit de Flushtiskiy... Ca pique un peu plus.

Scénario OK.

Il vous faudra me dire quand vous le jouerez... Pour que je puisse prêter l'église et les BA.

Ma préférence va au 27 avril après le gonav'live, d'autant que Flush sera présent, et que le scénario est léger, et le terrain connu donc rapide à mettre en place.

Le 27 ça devrait pouvoir le faire.

De la grâce...




De la grâce, toujours...

Croquis de la zone d'après photo..
Les champs sont labourés
Zone de russe au nord
1 carreau = 2,5cm

Yapuka!

A ce jour, je n'ai toujours pas remis la main sur mes décors...

Il faudra éventuellement adapter en fonction des bâtiments du club.

Misère!..tu as regardé dans les armoires du club?

Au pire on pourra prendre en remplacement soit:

- mon église et bâtiments en briques
- les bâtiments d'Hadrien (mieux adapté au front, mais moins religieux)

Non, j'ai espoir qu'ils y soient, sans trop y croire...

Peut être peux tu prendre ton église en briques, et lui, ses bâtiments?

Saint Yaroslav est roumain !

Ce jour le glorieux groupe de combat Hardianescu, mené par son commandant en chef en personne, a défait l’hydre soviétique devant le monastère de saint Yaroslav.

Solidement retranchées derrière des épaves que les soldats roumains commençaient tout juste à désosser étudier, les forces roumaines ont ouvert un feu nourri sur les éléments soviétiques qui tentaient de reprendre le village dont venait de se retirer les soldats allemands.
Les troupes soviétiques pensaient s’installer tranquillement dans le saint monastère, hideusement transformé en kolkhoze par les bolchéviques athées, afin de prendre sous leur feu les soldats roumains.


Soldat roumain retranché ouvrant le feu sur les bolchéviques

C’était sans compter sur l’intervention de la fratrie Barbarescu qui, voyant la horde mongolo-asiatique pénétrer dans ce lieu de culte orthodoxe, s’est jeté hors du couvert offert par les barricades pour déloger le groupe de choc soviétique à la charge explosive.


La fraterie Barbarescu lors des jours joyeux d'avant guerre

La deuxième compagnie de vanatori s’est alors jetée dans la mêlée, baïonnette au canon, et a pris d’assaut le monastère. Elle fut repoussée par la fureur des bêtes païennes déchaînées, galvanisé par la perspective de profaner ce saint lieu.

Soudain, une lumière divine fendit les nuages et s’abattit sur le champ de bataille alors que la troisième compagnie de Rosiori, très opportunément baptisée « Archange Michael », se lançait elle aussi dans la mêlée. Au corps à corps, à coup de pelle et de surin, elle défit les troupes d’assaut soviétique. Nul doute que la libération de ce lieu de culte par une compagnie placée sous le patronage de l’Archange, terrassant le dragon rouge, est un signe d’élection divine, présage de la victoire future de l’axe sur les païens communistes.


La reprise de St Yaroslav - vue d'artiste

Il est à noter que les groupes d’assaut étaient couverts par Mémé Barbarescu. La vielle femme prit sous le feu de sa MG le bulbe de Saint Yaroslav où c’était retranché un groupe de reconnaissance. Elle envoya ad patres le dit groupe sans un clignement de sourcil.


Mémé Barbarescu, célébrant sa victoire

Sur le flanc gauche des roumains les frères Pogdanov menant leur bande de brigands tentèrent la tenaille à travers les bois. Ils furent retardés et dispersé par les deux chars R-1 de la section « Dobruja ».

Fedorovitch se retira du champ de bataille dans son petit véhicule crachotant, qu’il n’avait d’ailleurs pas quitté de la partie, tranquillement abrité derrière une colline. Son canon de 76 tirant quelques obus rageurs dans l’espoir de faire quelques pertes dans les rangs roumains.

Une fois la victoire acquise, les roumains débordant de joie extirpèrent le vieux caporal  Cojocaru de sa torpeur éthylique son état de béatitude. En effet, il était le descendant d’un pope orthodoxe. Un habit de cérémonie lui fut promptement fourni et il put célébrer une messe dans le monastère, promptement renommé « Sankt Yaroslavul ».


Le caporal Cojocaru en plein office

Il est à noter qu’une rumeur persistante ferait état d’un stock de munition qui se serait trouvé dans le monastère. Le haut commandement roumain n’a malheureusement pas trouvé trace de la chose, mais poursuit avec diligence ses investigations.

Excellent!